Du haut de l'arbre
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Du haut de l’arbre
Du haut de cet arbre, je pouvais tout voir : le ruisseau qui se faufilait entre les herbes hautes, les canards qui plongeaient gaiement à la recherche de leurs repas, le pont que les gens empruntaient ; je pouvais tout entendre : le clapotement de l’eau contre les berges, le son grave des crapauds, le craquement des planches du pont et le souffle du vent dans les feuilles de ce chêne qui m’hébergeait depuis si longtemps. L’hiver me faisait quitter à regret cette cime mais c’était avec une joie et une excitation plus intense que je revenais au printemps. O combien j’ai échappé à la mort au cours de ces déplacements ! Je suis fier d’avoir vécu autant d’aventures : j’ai vaincu des ennemis plus forts que moi et traversé des lieux extraordinaires et terrifiants à la fois, j’ai rencontré un nombre incroyable d’espèces et goûté aux délices de tous ces moments partagés. C’était avec un immense bonheur que je vivais ces instants précieux. Mais aujourd’hui, je n’ai pas vu la pierre que l’on me jeta à la tête et je suis tombée dans l’abîme : me voilà maintenant au pied de l’arbre. J’ai les ailes brisées et je n’entends autour de moi que les cris de victoire de mes ennemis. Je ne comprends pas ce qui se dit : « Les enfants ! Arrêtez de jouer et venez manger. Laissez donc cet oiseau mort où il est ! ».
Louisia K.
Du haut de l’arbre
Du haut de cet arbre, je pouvais tout voir : le ruisseau qui se faufilait entre les herbes hautes, les canards qui plongeaient gaiement à la recherche de leurs repas, le pont que les gens empruntaient ; je pouvais tout entendre : le clapotement de l’eau contre les berges, le son grave des crapauds, le craquement des planches du pont et le souffle du vent dans les feuilles de ce chêne qui m’hébergeait depuis si longtemps. L’hiver me faisait quitter à regret cette cime mais c’était avec une joie et une excitation plus intense que je revenais au printemps. O combien j’ai échappé à la mort au cours de ces déplacements ! Je suis fier d’avoir vécu autant d’aventures : j’ai vaincu des ennemis plus forts que moi et traversé des lieux extraordinaires et terrifiants à la fois, j’ai rencontré un nombre incroyable d’espèces et goûté aux délices de tous ces moments partagés. C’était avec un immense bonheur que je vivais ces instants précieux. Mais aujourd’hui, je n’ai pas vu la pierre que l’on me jeta à la tête et je suis tombée dans l’abîme : me voilà maintenant au pied de l’arbre. J’ai les ailes brisées et je n’entends autour de moi que les cris de victoire de mes ennemis. Je ne comprends pas ce qui se dit : « Les enfants ! Arrêtez de jouer et venez manger. Laissez donc cet oiseau mort où il est ! ».
Louisia K.